Le jour J est enfin arrivé.
Cela fait maintenant depuis quelques semaines que les filles et moi-même préparions notre road trip. Le premier de notre vie pour chacune d’entre nous (et probablement pas le dernier pour ma part). Comme vous pouvez donc vous l’imaginer, c’est donc un événement important qui allait encore une fois remplir notre vie de souvenirs incroyables. C’est donc plusieurs fois par semaines que nous nous étions réunies en ville à Sydney (puisque j’étais encore dans la famille) pour organiser, un minimum, ce que je considère comme LE voyage de notre vie. Car oui, cette fois-ci nous allions tout gérer dans notre trip de A à Z. Nous allions être nos propres pilotes, nous allions faire notre propre itinéraire, nous allions chercher nos spots pour passer une ou plusieurs nuits… En résumé, nous allions être LIBRES. Cette liberté en voyageant, dont je suis tellement fan, était donc à portée de main et j’allais enfin y parvenir après tous ces mois d’attentes et d’impatience.
A l’heure où je vous écris, je suis dans l’arrière du van et je me rends compte que nous avons déjà entamé le 2e jour de notre trip. Alors que je tente de me concentrer pour retenir mon ordinateur d’éventuels chutes dûes aux nombreux bonds de notre van (causées par les bosses dans le sol de la route), j’admire avec émerveillement les paysages que nous offre l’Australie. Oui, car depuis Sydney, nous en avons déjà pris plein la vue… Retour donc à ces premiers instants de notre trip dont l’émotions de ces moments s’emparèrent de moi, rien qu’à y repenser.
Cela faisait 3 mois que j’étais dans ma famille d'accueil. Une famille que je considère comme étant la meilleure, la plus exceptionnelle de toutes ! En repensant à toute mon aventure vécue jusqu’à présent, je prends conscience que j’ai eu le droit à une chance immense d’avoir été si bien accueilli parmi eux. Ces trois mois sont passés à une telle vitesse… Il ont été géniaux avec moi, m’ont aidé, guidé, conseillé, chouchouté… Il ont été plus qu’une simple rencontre, je les considère bel et bien comme une famille. A l’occasion de l’anniversaire de la mère de famille, la fête des mères et mon départ, nous avions passé les deux dernières soirées au restaurant, tous ensemble autour d’un bon repas. Le premier soir j’aidais le droit à un bon plat mexicain et le second était placé pour le thème du Bresil. De vrais régales ! Le dernier soir (soit lundi le 12 mai), nous avions particulièrement fêté mon départ. Alors que nous étions tous installés en que nous papotions, la mère de famille m’a tendu un sachet en guise de cadeau de départ. Emue, je n’ai pas trouvé les mots qu’il fallait pour les remercier et j’avais décidé d’attendre d’être à la maison, tous ensemble dans le salon, pour découvrir cette belle surprise. Un peu plus tard dans la soirée, alors que les petits étaient couchés, je leur ais offert à mon tour leur petit cadeau. En parallèle je découvrais enfin ce que renfermais ce sachet colorés. Les seuls indices que j’avais eu étaient que c’était pour les filles et moi, que c’était 100% australien et que une partie était nécessaire pour garder des forces pendant le road trip qui allait nous faire parcourir plus de 3000 kms le long de la côte Est. Je sens que vous impatientez, je vous révèle donc le contenu. C’était un sachet rempli de gourmandises australiennes dont les fameux TIMTAMs, des Koalas au coeur caramel et de nombreux délices sucrés australiens… Je pense que nous n’allons pas mourir de faim et surtout ne pas être en manque de sucres ! Puis tout au fond du sachet, se cachait une enveloppe avec un mot dont j’ai pas pu lire en entier ce soir là car l’émotion était trop grande. Je m’étais dis que je lierais la carte le lendemain pour ne pas craquer. Puis dans la carte j’apercevais une dernière et grandiose surprise: un bon pour toutes les quatre filles, qui comprenait: une entrée dans un zoo sur la Gold Coast et une photo toutes ensembles avec un… crocodile !!! Excitée plus que jamais, je me suis empressée de prévenir les filles qui bien entendue étaient tout autant étonnées et euphoriques que moi-même.
Le soir même, alors que je passais les derniers instants avec la famille, j’ai dû dis au revoir à la mère de famille qui devait se coucher tôt car elle devait travaillait très tôt dans la nuit. Le lendemain matin, alors qu’on était officiellement le J-J, il était déjà temps pour moi de ranger mes dernières affaires dans mon backpack, prendre le dernier petit déjeuner « en famille » … Rien de plus horrible que de se dire « c’est la dernière fois que… ». C’est bien cette partie dans le voyage que je déteste le plus. Mais il n’était pas question d'un « final goodbye » mais d’un « au revoir, à très vite » puisque je compte bien revenir en fin d’année. Mais tout de même, ce n’était pas un moment agréable à vivre. Vers 9h15, le père de famille m’aidait à mettre mes affaires dans la voiture et m’a emmené au point de rencontre pour récupérer le van avec les filles qui elles avaient pris un taxi puisqu’elles avaient logées en ville. Les affaires sorties de la voitures, il était temps de lui dire au revoir. Il avait été super avec moi en me rassurant, en me donnant de nombreux conseils et en détendant l’atmosphère, qui aurait pu être très triste sans toutes ses blagues dont je suis fan. Après de nombreux remerciements de la part des filles et de moi même, il est parti puis nous avions commencer à faire le check in pour récupérer le van. Nous avions donc été invitées à faire tout ça sur ordinateur, en remplissant les champs obligatoires et en nous inscrivant en tant que conductrice grâce à nos permis international (dont nous avions dû faire la demande avant d’arriver en Australie). Alors que j’étais concentrée, le regard fixe devant l’écran d’ordinateur, j’entend une voix familière et entre-apercois une silhouette qui se tenait devant moi. Grande surprise: c’était ma mère de famille ! Quelques secondes après, je revois mon père de famille entrer dans la pièce. C’est avec joie et étonnement que je me rends compte qu’il m’avaient réservé une dernière surprise en nous accompagnant pendant nos derniers instants à Sydney. Quelle surprise agréable. Le mot surprise a pris tout son sens à ce moment là puisque je ne me doutais de rien du tout. Dans ma tête je pensais qu’elle travaillait toute la matinée et que lui, il avait certainement autre chose à faire. Mais d’un côté, je trouvais ça étrange qu’il n’était pas plus intéressé pour découvrir le van - j’avais bien raison de penser à ça. Une fois les papiers réglés et les clés en mains, nous étions passées à l’inspection du van. Le père de famille nous a tout expliqué, nous a donné des conseils… bref il était au top comme toujours. La mère d’accueil quant à elle était très rassurante également et supervisait l’ensemble en donnant de derniers conseils sur le road trip. Pendant cette phase là - qui a bien durée une heure (le temps de trouver qui allait rouler, familiarisation avec le van qui est automatique et qui a bien entendu un plus grand gabarit etc.) - nous étions en leur présence, une présence qui après coup était - je pense - nécessaire et primordiale pour qu’on prenne nos aises pour débuter ce road trip, LE road trip. Après de derniers au revoir (cette fois-ci, c’était la bonne - malheureusement mais heureusement car ça annonçait le début) un, deux, trois, C’EST PARTI !!!
Après concertation - sans trop le choix non plus - Laura s’est jetée à l’eau et s’est mise au volant pendant que je l’ai guidé en tant que co-pilote. Je tenais à souligné qu’elle a été exceptionnelle puisqu’elle nous a sorti de Sydney (en empruntant le Harbour Bridge s’il vous plait) ce qui - d’après moi - est très certainement ce qu’il y a de plus difficile au vu du traffic élevé en ville. Entre feux, voies rapides, petites ruelles, double/triple/quadruples voies… la sortie de la ville n’était pas évidente et pourtant, elle l’a fait ! Un grand MERCI Laura ! Puis une fois sorties de la ville, les paysages nous émerveillaient déjà. Entre de gros rochers qui donnaient l’impression de s’être écartés pour laisser place à la route sur laquelle on était, de magnifiques ponts surplombant des lacs ou rivières, des champs dont la verdure ressortait encore plus au contact des rayons du soleil… il y en avait pour tous les goûts. Alors oui, nous avions pris la route, mais pour quelle destination ? Premier stop: la Hunter Valley, région viticole de la Nouvelle-Galles du Sud. Après une pause, et un peu plus de 160 kilomètres de parcourus, nous avions fait plusieurs stops dans des shops dédié à la dégustation de vins. Curieuses de savoir à quoi ressemblait le vin australien, puisque nous sommes toutes originaires de la région Alsace comprenant de nombreux vignobles, nous nous étions laissé guidé par plusieurs types de vin (blanc, rouge, rosé) et ce, dans deux endroits différents: l’un était dédié au chocolat et au vin, l’autre au vin et au fromages. Par le plus grand des hasards et des surprises, nous apercevions qu’il était possible de déguster du « Gewurtstraminer » australien. Nous n’avions bien entendu pas hésité à faire la dégustation. Nous avions particulièrement apprécié le Musca et le Gewurtstraminer (of course!). En parcourant un peu de route entre les deux endroits, nous avions le plaisir de voir dans les champs, des groupes de kangourous sauvages. On est bien en Australie, il n’y a pas de doutes ! J’étais émerveillée de voir cette multitude de couleur. L’automne était là sans aucun doute. Le vert, brun, rouge, orange et jaune se reflétaient à la lumière du soleil. Magnifique ! Les grands espaces verts, les grandes maisons « plates » et les vignobles nous ont charmé. Toutes avaient apprécié l’endroit. Malheureusement, puisque nous étions arrivées en milieu d’après-midi et que le soleil se couche tôt (car l’hiver est proche), il était temps de chercher un endroit où parker notre van avant la tombée de la nuit. Nous étions donc allé au centre d’information qui nous ont recommandé deux camping. Sur la route du premier camping, nous nous étions arrêtées pour faire quelques courses au ALDI (hé oui, la chaine ALDI est implantée en Australie, par ma plus grande surprise). Nous avions rejoint un camping mais après mûre reflexion nous avions décidé de choisir l’autre camping qui se situait à 5 minutes de là. Arrivées sur les lieux, nous avions été accueillies par un gentil couple qui s’occupaient du camping. La femme était à la reception et l’homme s’occupait plus de l’entretien du site.
Une fois le van garé dans le camping, il était l’heure de nous familiariser avec ce qui allait être notre maison pour les 25 jours qui allaient suivre: notre van. Nous avions donc organisé le van pour par la suite, nous mettre au fourneaux. Au menu du soir: CHOUCROUTE. Laura et moi-même nous étions fait livrées des boites directement d’Alsace. Hé oui notre belle région nous manque - et ses spécialités culinaires aussi. Alors après une dégustation de Gewurtstraminer, il était évident que nous ne pouvions que continuer sur notre lancée en préparant (enfin en réchauffant) un repas typiquement alsacien. La soirée allait être courte car le manque de sommeil de la nuit dernière - dû à l’excitation du road trip - se faisait sentir. Nous avions donc aménagé notre van de telle façon à avoir deux lits pour deux personnes en place (des photos à venir dans les prochains articles). Il était temps pour nous de dormir et prendre des forces pour le lendemain.
Trajet total: 196kms : Mascot (Sydney) - Hunter Valley (avec ballades)
Camping: Cessnote Wine Country Caravan Park
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